Ce qui s’est passé le 8 mars 2025 à Bordeaux

Ce qui s’est passé le 8 mars 2025 à Bordeaux

Le 8 mars 2025 le collectif “Nous vivrons Bordeaux” a manifesté pour la journée de défense des droits des femmes.

Nous étions une cinquantaine. Des femmes juives et non juives.

Des hommes également, juifs et non juifs. Des membres du collectif “7 octobre”.

Tous unis par un seul et même désir: faire entendre les voix des femmes juives victimes, depuis le 7 octobre, des atrocités perpétrées par le hamas, dénoncer le silence complice, le mépris scandaleux des mouvements féministes avec lesquels il nous était interdit de défiler.

Comme l’an dernier, nous étions une cinquantaine.

A notre arrivée, une quinzaine de femmes nous faisaient face en rang serré, toutes avaient reçu l’ordre de sourire sans discontinuer. Elles se tenaient en rang serré pour nous empêcher d’avancer et de prendre part à leur rassemblement.

Drapeaux palestiniens et pancartes free Gaza fièrement arborés alors même que nous nous étions interdits le moindre drapeau.

Nous ne portions que les photos de Shiri et de ses enfants, ainsi que des messages dénonçant les viols et massacres du 7 octobre. 

Au bout d’une demi-heure, les femmes, qui nous bloquaient l’entrée, se sont mises à chanter une sorte de comptine absurde d’une voix très douce. 

Sans se départir de leur sourire.

Ensuite nous sommes partis encadrés par le SPCJ et la police.

Pas un journaliste n’a voulu recueillir notre parole.

Nous étions une cinquantaine mais nous étions là pour, fièrement, porter le message de notre résistance.

Nous étions une cinquantaine à Bordeaux hier mais ça n’est qu’un début.

Les ennemis de la République nous trouveront toujours sur leur passage.

Le collectif Nous Vivrons Bordeaux

AMIT SOUSSANA

Amit Soussana, une avocate israélienne, a été enlevée à son domicile le 7 octobre, battue et traînée jusqu’à Gaza par au moins 10 hommes, certains armés. Plusieurs jours après le début de sa captivité, a-t-elle déclaré, son gardien a commencé à lui poser des questions sur sa vie sexuelle.

Mme Soussana a déclaré qu’elle était détenue seule dans la chambre d’un enfant, enchaînée par la cheville gauche. Parfois, le gardien entrait, s’asseyait à côté d’elle sur le lit, soulevait sa chemise et la touchait. Il lui a également demandé à plusieurs reprises quand ses règles devaient arriver. Vers le 24 octobre, le garde, qui se faisait appeler Muhammad, l’a attaquée.

« Il s’est approché de moi et m’a pointé le pistolet sur le front. Après m’avoir frappée forcée à retirer ma serviette, Muhammad m’a pelotée, m’a assise sur le bord de la baignoire et m’a frappée à nouveau. »

Mme Soussana, 40 ans, a été détenue dans environ une demi-douzaine de sites, dont des maisons privées, un bureau et un tunnel souterrain. Plus tard au cours de sa détention un groupe de ravisseurs l’a suspendue entre deux canapés et l’a battue.

Pendant des mois, le Hamas et ses partisans ont nié que ses membres aient abusé sexuellement des personnes en captivité ou lors de l’attaque terroriste du 7 octobre.

Dans un document de planification du Hamas trouvé dans un village peu après le raid du 7 octobre on peut lire : « Prenez des soldats et des civils comme prisonniers et otages avec lesquels négocier. »

Témoignage recueilli par les journalistes Patrick Kingsley et Ronen Bergman pour The New York Times (26 mars 2024) et repris par d’autres média depuis.

MORAN STELA YANAI

« Il y avait cette peur constante d’être violée à tout moment. Les jours passent. Tu te prépares, tu te négliges – ne sois pas belle, sens mauvais – afin de les répugner. Je suis vieille, 40 ans, je suis une ‘hatiar, de l’arabe pour une vieille personne.

« Ils m’ont dit qu’il fallait passer des examens physiques nécessaires, subir une inspection « pour arriver à certains endroits. »

« Car quoi qu’on en dise, ils nous ont privé de notre liberté, nous n’avons plus rien, rien n’est plus vraiment à nous, tu ne t’appartiens pas. La seule chose qui t’appartient est ce que tu as dans ta tête.

« De mon point de vue, le mot de harcèlement sexuel n’est pas tout à fait apte pour décrire ce que j’ai subi. J’y mettrai des mots au retour des autres otages »

Moran, 40 ans, artiste et créatrice de bijoux, a été enlevée du festival Supernova au kibboutz Re’im le 7 octobre. Théâtre d’un massacre sanglant de quelque 360 personnes et d’enlèvements d’entre deux et trois cents personnes par des terroristes du Hamas. Elle est revenue avec 104 autres personnes au cours d’une trêve fin novembre, après environ 50 jours en captivité à Gaza.

Les terroristes sont venus chercher Moran qui s’était échappée deux fois, s’était cassé la jambe et se cachait maintenant dans un fossé. Ils ont ricané et crié en arabe : « Ahah, une esclave sexuelle ! » Ils l’ont emportée, une arme à feu braquée sur elle.

Elle a été libérée en novembre, à peine capable de marcher, claudicant, estropiée au niveau du bassin pelvien.

« Je ne suis pas vraiment là », dit Moran, « on s’en souvient : il y avait une autre femme captive à tes côtés, sur le même matelas, il y a quelques instants seulement. »

Témoignage recueilli dans la presse anglophone et sur des chaînes internet :

The Times of Israël ; Daily Motion ; YouTube.