Amit Soussana, une avocate israélienne, a été enlevée à son domicile le 7 octobre, battue et traînée jusqu’à Gaza par au moins 10 hommes, certains armés. Plusieurs jours après le début de sa captivité, a-t-elle déclaré, son gardien a commencé à lui poser des questions sur sa vie sexuelle.
Mme Soussana a déclaré qu’elle était détenue seule dans la chambre d’un enfant, enchaînée par la cheville gauche. Parfois, le gardien entrait, s’asseyait à côté d’elle sur le lit, soulevait sa chemise et la touchait. Il lui a également demandé à plusieurs reprises quand ses règles devaient arriver. Vers le 24 octobre, le garde, qui se faisait appeler Muhammad, l’a attaquée.
« Il s’est approché de moi et m’a pointé le pistolet sur le front. Après m’avoir frappée forcée à retirer ma serviette, Muhammad m’a pelotée, m’a assise sur le bord de la baignoire et m’a frappée à nouveau. »
Mme Soussana, 40 ans, a été détenue dans environ une demi-douzaine de sites, dont des maisons privées, un bureau et un tunnel souterrain. Plus tard au cours de sa détention un groupe de ravisseurs l’a suspendue entre deux canapés et l’a battue.
Pendant des mois, le Hamas et ses partisans ont nié que ses membres aient abusé sexuellement des personnes en captivité ou lors de l’attaque terroriste du 7 octobre.
Dans un document de planification du Hamas trouvé dans un village peu après le raid du 7 octobre on peut lire : « Prenez des soldats et des civils comme prisonniers et otages avec lesquels négocier. »
Témoignage recueilli par les journalistes Patrick Kingsley et Ronen Bergman pour The New York Times (26 mars 2024) et repris par d’autres média depuis.